Les autorités libanaises accusent Israël d’un assassinat près de Beyrouth

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Le corps de Mohammad Sarur, qui faisait l’objet de sanctions des États-Unis, a été retrouvé criblé de sept balles dans une villa proche de Beyrouth le 9 avril. En août 2019, le Trésor américain avait annoncé des sanctions à son encontre, l’accusant d’être *«responsable du transfert de dizaines de millions de dollars entre les Gardiens de la révolution d’Iran»*, l’armée idéologique du régime, *«et les brigades Ezzeddine al-Qassam»*, la branche armée du Hamas, *«à travers le Hezbollah au Liban»*. *«Toutes les données indiquent que le Mossad est derrière son assassinat»*, a affirmé lundi à l’AFP un haut responsable judiciaire qui a requis l’anonymat.

*«L’enquête en est à ses débuts, et rassemble les éléments, notamment des télécommunications»*, a ajouté ce responsable. Un responsable de sécurité qui a également requis l’anonymat a précisé à l’AFP que *«le Mossad a utilisé des agents libanais et syriens pour attirer Sarur dans une villa à Beit Méry»*, sur les hauteurs de Beyrouth. *«C’est là qu’il a été torturé et tué»*, a ajouté cette source, selon laquelle *«les auteurs du crime ont utilisé des pistolets munis de silencieux et effacé toutes les empreintes digitales»* sur les lieux du crime.

Selon sa famille, il avait disparu six jours avant que son corps soit retrouvé. En janvier 2019, l’armée libanaise avait annoncé avoir arrêté un agent du Mossad impliqué dans une tentative d’assassinat un an plus tôt d’un responsable du Hamas dans le sud du Liban. Mais les opérations du Mossad au Liban remontent à plus de cinquante ans.

Mohammed Youssef al-Najjar, Kamal Adwan et Kamal Nasser, avaient été abattus à leurs domiciles par un commando dont faisait partie Ehud Barak, devenu plus tard premier ministre, déguisé en femme. En janvier 1979, un autre haut responsable de l’Organisation de libération de la Palestine, Ali Hassan Salamé, avait été tué dans l’explosion de son véhicule à Beyrouth, attribuée au Mossad. Salamé, marié à l’époque à l’ex-Miss Univers libanaise Georgina Rizk, comme les trois autres dirigeants, étaient poursuivis pour leur implication dans la mort d’athlètes israéliens à Munich en 1972.

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