Bordeaux, Romans-sur-Isère… Pour vaincre l’insécurité, il faut refonder la justice.

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Une de ses victimes, âgée de 37 ans, a malheureusement succombé à ses blessures, et l’autre, âgée de 26 ans, est dans un état grave. La piste terroriste est pour le moment écartée. Au-delà de l’aspect futile et aux relents religieux de son motif, cette attaque est une des nombreuses attaques au couteau qui ont lieu chaque jour en France.

L’impunité judiciaire en est une cause fondamentale et la reprise en main de la Justice une solution indispensable. Le même jour, la presse lyonnaise évoquait un autre *«banal différend entre automobilistes»* qui se soldait par une agression au couteau. Et les exemples peuvent être multipliés à l’envi.

Ainsi, avant sa disparition en 2020, l’Observatoire national de la réponse pénale, l’outil statistique le plus abouti et fiable sur la criminalité, avait publié une grande enquête de victimation auprès de la population. Ce qui correspond à environ 120 attaques au couteau par jour… Ce nombre ahurissant confirme l’impression terrifiante qu’en France, la violence est devenue un mode normal de règlement des conflits. L’arme blanche est même une dimension essentielle de cette banalisation de la violence quotidienne, par sa facilité d’accès et ses conséquences potentiellement dévastatrices.

La Justice pénale, depuis 40 ans, n’envoie qu’un seul message à la société, qu’elle est pourtant censée protéger, c’est bien celui de l’impunité. Pierre-Marie Sève. Cette démultiplication de la criminalité, symbolisée par la multiplication par sept des coups et blessures volontaires en 30 ans, a des causes commentées et bien connues : c’est d’abord une gestion calamiteuse de l’immigration qui, en modifiant en profondeur la démographie française, modifie tout autant les rapports interpersonnels au sein de notre société.

Mais c’est aussi, et on en parle moins, un climat d’impunité généralisée pour les actes de criminalité et de délinquance. Dès 1992, la gauche mitterrandienne vote un nouveau Code pénal. Elle en profitait pour inaugurer une ère de laxisme dans les textes de loi : en supprimant les seuils minimaux pour chaque peine et ne faisant subsister que les maximums, il prenait le parti pris de ne faire profiter que les criminels du concept d’individualisation des peines, et jamais la société.

Si les causes de l’insécurité sont diverses, la reprise en main de la justice pénale pourrait à elle seule permettre de la vaincre. La justice pénale est l’organe ultime de répression des comportements nuisibles. Dès lors que les comportements nuisibles à la société sont trop nombreux, c’est que la justice pénale doit s’adapter, et gagner en fermeté.

Au risque, sinon, de la progression de l’insécurité, et de mécontenter l’ensemble de la population, celle, paraît-il au nom de qui elle est rendue…

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