Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, a réagi avec virulence en dénonçant «un abus de pouvoir de république bananière» après l’annulation d’un événement public auquel devaient participer des membres de l’opposition politique. La préfecture a justifié cette décision en mettant en avant le risque de rassemblements et d’affrontements dans un contexte de tensions géopolitiques.
De plus, la salle privée réservée in extremis pour l’évènement n’était pas jugée suffisante pour accueillir en toute sécurité le public attendu. La France Insoumise a déposé une demande pour un rassemblement public en réaction à cette annulation.
Plusieurs élus, dont des membres de La République en Marche, du Rassemblement National et des Républicains, avaient demandé l’interdiction de la conférence, critiquant notamment le logo de l’association étudiante organisatrice, «Libre Palestine», qu’ils estiment nier l’existence de l’État d’Israël. L’association a répondu aux critiques en assurant que son logo niait en aucun cas l’existence d’Israël et qu’elle n’avait jamais promu la haine ou proféré des propos antisémites.
Malgré l’interdiction de la conférence, Jean-Luc Mélenchon avait fustigé les «lâches qui ne sont pas capables de défendre la liberté» lors d’un meeting à Roubaix. La dénonciation des opérations israéliennes à Gaza a été l’un des principaux axes de la campagne de La France Insoumise pour les élections européennes du 9 juin.
Certains membres du parti ont exprimé des positions divergentes sur la question israélo-palestinienne. Jean-Luc Mélenchon a multiplié les conférences dans les universités ces dernières semaines, recevant à chaque fois un accueil enthousiaste des étudiants.