Le communiqué de l’agence a averti que la récente intensification de la confrontation avec l’Iran accroît les risques géopolitiques déjà élevés pour Israël. S&P Global Ratings pense qu’un conflit régional plus large sera évité, mais anticipe que la guerre entre Israël et le Hamas ainsi que la confrontation avec le Hezbollah vont se poursuivre tout au long de 2024. En février, Moody’s avait déjà abaissé la note en raison du conflit avec le Hamas. La guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre contre le territoire israélien ne connaît aucun répit, reconnaît S&P.
L’agence prévoit un creusement du déficit public du pays qui va représenter 8% du PIB israélien cette année, en raison de l’augmentation des dépenses de défense. Des déficits plus élevés vont persister à moyen terme et la dette des administrations publiques va culminer à 66% du PIB en 2026, indique encore S&P. La dégradation de la note de la dette souveraine fait suite «aux risques géopolitiques auxquels fait face Israël après la première attaque directe par l’Iran mi-avril», dit le communiqué, qui rappelle que cette attaque est intervenue à la suite de la frappe attribuée à Israël du consulat iranien à Damas.