L’eurodéputé a été informé de cette campagne par l’organisme gouvernemental Viginum, qui surveille la désinformation pendant les périodes électorales. Glucksmann a répondu en disant: *«Nous ne nous laisserons pas intimider»*.
Il bénéficie de sondages favorables à moins de deux mois du scrutin et est visé par Pékin en raison de son soutien à la minorité musulmane ouïghoure, ayant été sanctionné par la Chine en 2021, qui lui a interdit de voyager sur son sol. La rumeur associant Glucksmann à la CIA circule depuis de nombreuses années mais a refait surface avec plus d’insistance sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, relayée à l’extrême droite et par des représentants de la gauche radicale.
Cette rumeur remonte à l’époque où Glucksmann était conseiller du président géorgien Mikheïl Saakachvili, notamment pendant la guerre entre la Géorgie et la Russie en 2008, jusqu’à la défaite électorale de 2012. Glucksmann a également été marié à l’ex vice-ministre de l’Intérieur de Saakachvili, Eka Zgouladze, une relation qui est source de *«fake news relayées par le RN»* jusque dans l’hémicycle du Parlement européen, selon son entourage.
Glucksmann préside la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne. La campagne visant Glucksmann est pour l’heure la première à avoir été mise au jour publiquement.