*À Romans-sur-Isère* Driss T., le regard voilé par les larmes, regarde ses mains ce jeudi. Son visage est dévasté par le chagrin. Par la colère aussi, il ne dort plus. Le soir, quand ses enfants et sa femme tombent enfin dans un court sommeil, lui n’en finit pas de revivre la scène : les quelques mètres qu’il a parcourus en courant, depuis le café où il bavardait avec des amis après le dîner en regardant un match d’un œil ; la main froide de son fils, gisant dans les bras d’un ami, au creux de la sienne ; le monde autour, les cris ; les lumières bleues des camions des pompiers qui trempaient le sol.
Aujourd’hui, ce peintre…
[N.B. : The original text is in French, and the rewritten text is also in French.]